Créateur
Contributeur
Feyel, Gilles
Éditeur
Mémoire de maîtrise : Histoire : Paris 4
Date de création
s.d.
Format
1 vol. (143 p.)
Identifiant
Bibliothèque Universitaire Panthéon-Assas (Paris) - DPA [90] FOU D
Résumé
Le trois juillet 1839, le savant François Arago prononce pour la première fois le mot "photographie" (littéralement "écrit avec la lumière") en faisant à la chambre des députés une lecture de son rapport sur ce nouveau procédé. C'est sur sa proposition que la chambre des Députés puis le Sénat votent la loi sur la Photographie : l'Etat acquiert cette invention pour en faire don au monde, car, disait Arago, il serait injuste qu'une invention d'une telle importance ne profite qu'à certains. Les secrets du procédé (inventé par Nicéphore Niépce en 1826, et perfectionné par Daguerre), sont divulgués le 19 août 1839 à l'Institut de Paris, devant les académiciens réunis et des représentants du monde entier, et ils se répandent avec une rapidité prodigieuse en France et à l'étranger. Or le monde de la presse semble résister à cet enthousiasme : comment se fait-il, en effet, que, pendant de nombreuses années, la photographie soit si peu utilisée ? Deux raisons principales expliquent que celle-ci ne prenne une place grandissante qu'à partir du troisième tiers du XIXème siècle : d'une part, la photographie n'est pas en mesure, avant cette date, de rendre le mouvement et les clichés restent statiques (vues, portraits...). D'autre part, la presse ne sait encore reproduire qu'imparfaitement les photographies. Ainsi, jusque dans les années 1880, le bois gravé est-il encore la principale technique d'illustration employée. Aussi cette étude se propose-t-elle d'étudier une période charnière, celle au cours de laquelle la photographie coexiste avec la gravure sur bois dans les magazines illustrés, puis prend progressivement une place prépondérante, pour donner naissance, à la veille de la Première Guerre mondiale, à l'ère moderne de la presse illustrée. Cette période s'ouvre en 1880, date des premiers perfectionnements techniques qui autorisent enfin l'utilisation croissante de la photographie dans la presse, et se ferme en 1912, avec l'essor de l'héliogravure. Dans cette étude sur les débuts de la photographie dans la presse illusttée, il s'agira donc de montrer dans quelle mesure l'emploi de la photographie a pu transformer les modes de reportage et la physionomie des magazines. Mais il nous faudra également montrer dans quels termes les rédacteurs eux-mêmes ont présenté à leurs lecteurs les principales innovations dans le domaine photographique.