Aménagements hydrauliques et enjeux de pouvoirs à Dunkerque et dans sa périphérie rurale (1852-1929)

Créateur

Contributeur

Frioux, Stéphane

Éditeur

Master 2 : Histoire : Lyon 2

Date de création

2019

Format

2 vol. (277, 29 p.)

Résumé

Dunkerque est située au cœur de la plaine maritime flamande, espace vulnérable aux inondations mais également cultivé et profondément aménagé et mis en valeur. La ville devient à la fin du 19e siècle un port industriel et de marchandises en expansion, mais son développement spatial et démographique est limité par ses fortifications, et a donc lieu dans les communes suburbaines. Ce mémoire étudie l’évolution de la gestion du réseau d’assèchement et d’évacuation d’eau sur l’environnement dunkerquois (urbain et périurbain). Le travail s’intéresse aux associations de wateringues et à leurs interactions avec les administrations techniques et municipales. Les propriétaires agricoles organisent le dessèchement, construisent et entretiennent les fossés, canaux et ouvrages à leurs propres frais depuis environ le 12e siècle. Face à la prise de pouvoir sur la gestion de l’environnement des gouvernements nationaux du Second Empire et de la Troisième République, ces associations sont alors soumises à un contrôle bureaucratique et technique, incarné par les ingénieurs des Ponts et Chaussées. Constituées à l’ère préindustrielle et toujours soumises à des inondations encore fréquentes au 19e siècle, elles doivent alors s’adapter aux nouveaux enjeux de l’époque contemporaine. Les grands projets d’extension et d’équipement du port mis en place à partir de 1879 influent sur l’organisation du réseau hydraulique et révèlent la stabilité de ce système technique, politique et économique complexe autour duquel interagissent corps d’ingénieurs, autorités administratives centralisées et propriétaires agricoles privés.

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