Le journal de voyage entre récit du monde et récit de soi : pratiques d'écriture des traiteurs de fourrures canadiens-français dans l'Ouest américain et canadien, 1780-1850

Créateur

Contributeur

Thomas, Jack

Éditeur

Master 2 : Histoire et Civilisations modernes et contemporaines : Toulouse - Jean Jaurès

Date de création

2017

Résumé

Nous souhaitons ici interroger la façon dont les commis de la traite des fourrures donnent à voir et se donnent à voir, dans des écrits marqués par la dualité d’un dialogue permanent entre récit du monde et récit de soi, plaire et instruire, public et privé, historique et littéraire. Se pose d’abord la question de l’articulation entre visée documentaire et volonté de divertir, et entre récit du monde et récit de soi, ainsi que des liens que ces différents aspects entretiennent. À travers l’analyse des procédés d’écriture qui les sous-tendent, il s'agit d’éclairer les potentielles stratégies discursives à l’oeuvre au sein de ce corpus de six journaux de voyage écrits entre 1780 et 1850, et ce en fonction des intentions ainsi que des conditions de production et de publication. En les étudiant plus particulièrement en tant que récits personnels, nous examinerons les ressorts de la mise en scène de soi, questionnant ainsi la place de l’individu dans ces stratégies narratives. Dans ces récits de voyage du commerce de fourrures, il s’agit en outre de se demander en quoi l’utilisation de l’intime peut constituer une stratégie ; le journal dans ce contexte spécifique et professionnel créant de fait des attentes et des modèles. Il se révèle alors sous-tendu par des enjeux liés aux modèles normatifs, à la légitimité, faisant de la mise en scène de soi un enjeu particulièrement important du récit de voyage. [résumé de l'auteur]

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