Des fourmis, des aigles et des vautours : la vision du Moyen Âge italien (fin XIe-début XIVe) chez les hommes de lettres francophones et italiens (XVIIIe-début XIXe)

Créateur

Contributeur

Bertrand, Gilles

Éditeur

Master : Histoire : Grenoble

Date de création

2012

Format

2 vol. (198, 118 p.)

Résumé

Le XVIIIe siècle est le siècle de la passion, de la Raison, du présent, de l’Antiquité et des œuvres de la Renaissance. Le XIXe est le temps de la redécouverte du Moyen Âge. Cette idée commune d’un fossé existant entre l’histoire écrite au XVIIIe et celle développée au XIXe siècle est cependant fausse. Avant le Romantisme les hommes de lettres se sont intéressés aux temps médiévaux. Ce mémoire a pour objet l’étude de l’écriture d’un Moyen Âge un peu à part, celui des communes et de ses hommes, les fourmis laborieuses face aux déchirements des papes et des empereurs, respectivement les vautours et les aigles. La compréhension des développements politiques, artistiques et économiques du Moyen Âge italien s’est en effet affirmée au XVIIIe sous la plume de Muratori. La diffusion de son savoir a nourri les combats et les débats des Lumières françaises, tant en exempla qu’en contres exempla. Sur le long terme, la revalorisation de ce temps sera portée à son aboutissement dans les écrits de Sismondi. L’étude des discours permet d’entrevoir les jugements et les connaissances des hommes de lettres du XVIIIe début XIXe siècle sur le Moyen Âge italien, confrontant la vision et les aspirations des philosophes français à celles d’un érudit italien. Un regard d’hommes du siècle des Lumières qui sera parachevée sur le long terme avec la vision d’un cosmopolite libéral. Le fond de leurs écrits se complétera de l’appréhension sensible des voyageurs français devant les restes du Moyen Âge italien. À travers les discours historiographiques et la confrontation des hommes avec l’héritage médiéval italien, nous tenterons de cerner l’évolution du goût pour le Moyen Âge italien.

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