Une entrée sanglante dans l'Europe du XXe siècle : les massacres et atrocités pendant les guerres balkaniques (1912-1913)

Créateur

Contributeur

Bruneteau, Bernard

Éditeur

Master 1 : Histoire : Grenoble 2

Date de création

2010

Format

1 vol. (144 p.)

Identifiant

Archives départementales (Tarn-et-Garonne) - Bib 5053

Résumé

Les guerres balkaniques de 1912 et 1913 ont longtemps été oubliées puisqu'elles sont rapidement passées à l'ombre de la Première Guerre Mondiale. C'est pour cela que tout un chapitre de ce mémoire est consacré à rappeler les origines de ces deux guerres. La première guerre oppose d'octobre 1912 au 30 mai 1913, date du traité de Londres, l'Empire Ottoman face à l'alliance des Grecs, des Serbes, des Bulgares et des Monténégrins. Puis, à partir du 30 juin jusqu'au traité de Bucarest du 10 août 1913, la guerre est à nouveau déclarée mais cette fois, entre les alliés de la veille, c'est-à-dire la Bulgarie, contre la Grèce et la Serbie. Ces deux guerres sont largement marquées par des violences, faisant alors entrer la péninsule balkanique dans l'Europe du XXe siècle par le sang. Ces atrocités se traduisent par des pillages, des destructions massives, des viols, des exécutions de civils et de soldats –à l'encontre du droit international de la guerre convenu à la Haye en 1899 et 1907– et des massacres. Ce sont justement ces atrocités que ce mémoire tente d'élucider, comprendre pourquoi ces peuples Turcs, Grecs et Slaves se sont massacrés entre eux : des éléments de réponses sont à trouver dans la montée des idées nationalistes dans ces régions tout au long du XIXe siècle, des idées qui mènent déjà à certaines tensions d'origine territoriale, dans la péninsule balkanique à partir de la seconde moitié du XIXe siècle ; l'opposition religieuse entre l'Islam, l'Église Phanariote Grecque, et l'Exarchat Bulgare montre des tensions spirituelles et culturelles qui existent dans cette région, en particulier autour de la Macédoine, considérée comme la pomme de discorde entre ces peuples, et qui se trouve être le lieu d'une « guerre culturelle » à la fin du XIXe siècle, chacun cherchant à y implanter le plus d'églises et d'écoles afin de propager leur propagande nationaliste ; enfin, le sentiment vindicatif est aussi prendre en compte.

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