Résumé
A la fin du XIXe siècle les cultivateurs français achètent presque la totalité des semences dont ils ont besoin dans le commerce. Or, dans la mesure où la qualité des graines n'est estimée que d'après leur apparence extérieure, les erreurs et les fraudes sont légion. En 1884, en suivant l'exemple de certains pays voisins, l'Etat française crée la Station d'essais de semences, un organisme chargé de procéder à des recherches expérimentales et à l'analyse des semences du marché national. La nouvelle structure est dirigée par Emile Schribaux et a pour objectif de répondre à toutes les problématiques relatives à la production et à l'emploi des semences de la France de la Révolution agricole. Les agro-botanistes de la Station d'essais de semences entreprennent alors d'étudier la graine en tant qu'objet d'études expérimentales pour éclairer les incertitudes relatives à la germination, et au-delà , pour participer au développement agricole français à travers, entre autres, l'introduction et l'amélioration variétales.